mardi 10 mai 2011

Adieu Utah

Aujourd'hui notre programme nous conduit en Arizona, nous quittons donc l'Utah et nous préparons à changer d'heure, car chaque état américain vit à son propre rythme. Comme en plus nous allons pénétrer en territoire navajo, qui, paraît-il, applique une heure en moins que tout le monde, nous ne savons plus très bien à quelle montre nous vouer.
Si le désert du Nevada est particulièrement vide, sinistre et ennuyeux (hypnotique pour le conducteur), celui de l'Utah est une étonnante succession de paysages grandioses et magnifiques, mais un désert tout de même. L'Amérique de l'ouest est VIDE d'habitants, c'est le premier constat de de vos deux pionnières. Tout est beau, mais inhospitalier. Il n'y a rien à faire, sauf le ranger pour surveiller les parcs nationaux et guider les touristes randonneurs.
Vous roulez des centaines de kilomètres sans voir un chat, un village ou même croiser une voiture. Pour répondre à Marie, les Américains conduisent paisiblement et respectent les limitations de vitesse (d'une façon que nous jugeons parfois excessive).
Les villages sont minuscules, quelques maisons souvent délabrées ou des caravanes, une ferme et quelques vaches paissant dans un coin d'herbe inattendu au milieu des montagnes. La petite maison dans la prairie pour ceux qui se souviennent du feuilleton.
L'Utah est un fief mormon, et chaque village possède une église dont la taille excède parfois le nombre de fidèles potentiel. La région correspond bien, par sa beauté altière, à l'austérité des Mormons.
Notre motel de cette nuit se trouve au pied du Capitol Reef National Park, des falaises majestueuses d'un rouge flamboyant (c'est l'oxyde de fer qui donne cette couleur aux nombreuses nuances)
Le climat est hivernal. La neige tombe une fois de plus ce matin, et la température ne donne pas envie de sortir du lit. On espère un peu de soleil en Arizona, d'autant plus que nous allons à Monument Valley, le décor de tous les westerns de John Wayne. Le matin je suis prolixe (comme vous voyez), mais le soir je suis fatiguée, même si Eveline conduit la plupart du temps; je suis le cerveau GPS (bien inutile, il y a des panneaux indicateurs partout), et chacun sait que les fatigues cérébrales sont les plus intenses.
A ce soir, Arizona !
Un petit PS pour Francis: merci pour les photos envoyées à Eveline, perso j'ai surtout apprécié les poules...


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